Proverbes :
"Jusqu'au jour où on a inventé la ferrure, l'homme ne possédait que la moitié du cheval." "Faute d'un clou, on perd le cheval." "A dure enclume, marteau de plume."
"Faute d'un clou, le fer fut perdu, Faute d'un fer, le cheval fut perdu, Faute d'un cheval, le cavalier fut perdu, Faute d'un cavalier, la bataille fut perdue, Faute d'une bataille, le royaume fut perdu, Et tout cela, faute d'un clou de fer à cheval."
Benjamin FRANKLIN Almanach du pauvre Richard
Histoire :
Les Romains avaient déjà l'hipposandale ou solea, sorte de soulier attaché avec des lanières. Néron les avait fait orner d'or. Vers l'an 900, l'empereur byzantin Léon VI recommandait déjà l'usage de la ferrure.
A la Renaissance Grisone et Pignatelli sont deux écuyers célèbres, disciples des byzantins.
Au XIème siècle, en France, on ferre aussi bien les chevaux de labour (roncins) que ceux de guerre (destriers) et les palefrois de parade. Nos ancêtres se plaignaient du coût élevé des ferrures.
Dès la fin du Moyen Age, on utilise les clous en tronc de pyramide avec un grain d'orge pour faciliter leur trajet et les fers à étampures carrées.
Le maréchal tire son nom de "marh" (cheval en haut allemand) et "scalc" (qui soigne).
Cette corporation forme la confrérie de St Eloi. Avant d'être reçu maître, l'apprenti doit réaliser son chef d'oeuvre : forger 4 fers pour un cheval vu une seule fois et le ferrer à froid.
Deux ouvrages décrivent l'art de la maréchalerie : "Le Parfait Maréchal" de Solleysel en 1674 et "Le Nouveau Parfait Maréchal" de Garsault en 1741.
Légende :
Le fer à cheval est considéré comme un porte bonheur: "Qui trouve le fer d'un cheval ou partie d'icelui, il aura bonne fortune."
La légende de Saint Dunstan, archevêque de Canterbury en 959, tient à ce qu'il eut à ferrer le cheval du diable. Il cloua le fer sur le pied fourchu du démon qui dut promettre pour être libéré, de ne jamais entrer dans une maison protégée par un fer à cheval. |